Réponse au questionnaire de la Liste Commune - Fabrice Calame (candidat au Conseil Administratif)
Troinex, le 10 mars 2025
Cher-es membre de l’association J’aime Troinex,
Chères Troinésiennes et chers Troinésiens,
Les candidats et candidates de LA LISTE COMMUNE, et moi-même Fabrice Calame, qui écrit ici avec eux et en leur nom, souhaitons d’abord vous remercier pour votre implication dans cette campagne électorale importante.
Vos activités associatives font pleinement partie de la vie politique communale en complément du travail du Conseil municipal et de l’Exécutif. En ce sens, le travail que vous avez effectué pour synthétiser et contextualiser sur quelques pages une grande partie des enjeux à laquelle notre commune est confrontée doit être souligné. C’est un outil précieux pour nos candidat-es nouvellement engagées en politique mais également pour l’ensemble des citoyen-nes qui liront ces lignes.
Cette lettre complète la rencontre à laquelle nous vous avons invité-es le 10 mars afin d’échanger de vive voix. Si nous avons souhaité vous répondre par une rencontre publique et une lettre, plutôt que par des réponses individuelles, c’est pour deux raisons principales :
- - Nos élues et élus actuel-les ont toujours défendus la nécessité d’avoir une vision cohérente et à l’échelle de l’ensemble de Troinex pour les enjeux concernant notre commune. Ils et elle ont combattu l’habitude de l’Exécutif actuel de « saucissonner » les projets. Une rue à sens unique, une passerelle, un PLQ, un bus ou une nouvelle crèche ne sont pas des projets hors sol, ils doivent s’inscrire dans une politique de mobilité globale, une vision de l’aménagement et une stratégie pour l’enfance et le social par exemple. La réponse par un OUI ou par un NON à une question précise réduit à la fois notre vision et notre capacité d’action.
- - Nous sommes convaincu-es que la politique, encore plus dans une petite commune comme Troinex, se fait par la rencontre, le dialogue et si possible le consensus ou du moins des compromis largement acceptés. Nous avons la chance de pouvoir nous parler de vive voix, la commune est petite et les rencontres faciles.
La liste des dossiers en cours déclinés dans le questionnaire pourrait également s’appeler
« liste des référendums » puisque les 3 premiers ont fait, ou feront l’objet, d’un vote de la population. Cette situation est particulière et fait de Troinex un cas un peu à part.
La ligne 49 est un maillon essentiel de l’offre de transport public du territoire genevois et sera un plus très appréciable pour les habitantes et habitants de Troinex. Elle est appelée à avoir un succès important, car elle permettra de nous relier au Bachet qui est devenu la plateforme d’accès aux différents transports. A plus long terme, elle sera aussi une des portes d’accès au nouveau quartier Praille-Acacias-Vernets (PAV).
Le PLQ Lullin est une opportunité d’équilibrer l’offre en logements de notre commune après des années de constructions en villas et PPE. Une offre de logements abordables, pour les familles, les seniors, les jeunes doit être un objectif essentiel pour l’avenir de Troinex, partagé par les autorités et la population. Pour cela, une solution concertée doit être élaborée par les autorités et en toute transparence. Viser une densité moindre, revoir la disposition de l’implantation des bâtiments ou intégrer dès le départ la commune comme partenaire à la construction sont les pistes que nous proposons d’explorer. Avant tout, il faut assainir le schéma de circulation de ce projet en l’intégrant à l’image globale de la mobilité communale que nous réclamons depuis des années.
La question de la coopérative d’habitations est un sujet particulièrement problématique. La légèreté avec laquelle ce dossier a été traité est symptomatique d’une « entente » qui administre la commune en vase clos. Que les membres de cette société immobilière n’aient pas envisagé le conflit d’intérêt, pourtant flagrant, d’avoir des membres du Conseil Municipal, un candidat au Conseil Administratif, sa compagne et des proches de partis politiques troinésiens réclamer l’usage d’un terrain communal pour leur bénéfice propre est déjà très étonnant. Mais que les autorités n’aient pas réagi et l’ait considéré comme légitime est incompréhensible. Ce type de situation nourrit la suspicion quant aux raisons réelles du soutien de certain-es élu-es à des projets communaux (PLQ) ce qui jette le discrédit sur l’action politique.
Les questions de mobilité sont au cœur des enjeux communaux depuis de nombreuses années. Même si des progrès ont été faits, la situation reste problématique. La route de contournement L1-L2, abandonnée parce que contrevenant à la préservation de la voie paysagère de la rte d’Annecy figure encore au PDCom sous l’impulsion des partis de l'Entente. Malgré tous les défauts de ce projet qu’il convient de continuer à combattre, il avait l’avantage de prendre le problème à la bonne échelle : celui des diérentes communes suisses et françaises de Genève-sud. Un projet est en cours avec le Département de Monsieur Maudet pour apaiser les tensions dans cette région. L’Exécutif qui sera élu le 23 mars (ou le 14 avril) devra agir de manière pro-active auprès de ce magistrat pour que les intérêts de Troinex soient mieux pris en compte.
Cela ne nous empêche pas de travailler pour améliorer la situation sur nos routes et chemins, notamment en prenant en compte en priorité les besoins des usager-es les plus vulnérables. Elargir les trottoirs, offrir des espaces de circulation à la mobilité douce, le plus souvent séparés entre piétons et cyclistes, renforcer la sécurité des enfants sur le chemin et autour de l’école sont nos priorités.
L’offre en commerces de proximité est un des éléments qui favorise cette « identité » ou cet
« esprit » troinésien que beaucoup souhaitent défendre mais que la plupart peinent à définir. En ce sens, l’opposition à l’implantation d’un food-truck sur la place de l’Eglise nous semble particulièrement contre-productive. Ce d’autant plus, que l’ouverture des Terrasses de Troinex (dont nous reconnaissons la qualité tant pour la cuisine que pour l’accueil sympathique) a été une surprise, car ce qui manque dans notre commune c’est avant tout un restaurant populaire, simple et facile d’accès. La surprise a été d’autant plus grande que le processus d’adjudication a été particulièrement opaque avec une communication lacunaire de la Mairie envers le Conseil municipal.
La densification de notre territoire est, à raison, au cœur de toutes les préoccupations. Il est important de rappeler qu’à Genève les communes ont un pouvoir limité sur les questions d’urbanisme. Mais nous ne sommes pas démunis pour autant et, notamment, en ce qui concerne les zones dont la commune est propriétaire. Durant la prochaine législature, le secteur Chaumière/Eglise/Ecole/Dusonchet devra être surveillé de près. Les questions soulevées dans ce secteur sont tellement importantes qu’il faudrait écrire trois pages de plus rien que sur ce sujet. A ce stade nous nous limiterons donc à ce que nous souhaitons apporter : de la créativité sur l’avenir des immeubles existants (1-3-5 et 7-9 Dusonchet), des espaces ouverts, sauvages et sans usages précis, et une réflexion autour des travaux de l’école pour mieux les intégrer au périmètre.
Un beau projet ou une belle ambition serait de mettre en valeur la grande commune agricole qu’est Troinex. Par exemple en créant une Maison de l’alimentation. Pour développer, dans le cadre d’une ferme-auberge pédagogique, des ateliers « de la ferme à l’assiette » pour l’ensemble de la population. Cette démarche s’inscrit dans une politique de développement économique
local, de respect de l’environnement et de santé publique, à l’heure où il est annoncé que le surpoids et l’obésité touchera 1 enfant sur 3 en 2050.
Enfin, Madame Lavergnat bénéficiant déjà de son chemin, le tram ayant disparu, Monsieur Rosset n’exploitant plus sa ferme, il ne nous reste plus, comme projet utopique, qu’à réclamer le retour de l’original de la Pierre aux dames qui ne bénéficie pas d’un environnement très flatteur dans la cour du Musée d’art de d’histoire.
Les candidats et candidates de LA LISTE COMMUNE :
Véronique Monod-Bourqui, Alexandre Moraga, Marie Martin (Wyler), Bertrand de Weck, Chloé Berthet, Gilles Martin, Julie Usel, Paul Albuquerque, Jean Berthet et
Fabrice Calame (rédacteur)
Commentaires